8-9 Navigabilité et maintenance (motoplaneurs)

Navigabilité et maintenance

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La navigabilité peut être définie comme l’aptitude d’un aéronef à effectuer un vol dans des conditions acceptables de sécurité vis-à-vis du pilote, des passagers, des autres aéronefs et des territoires survolés. La navigabilité doit satisfaire à un ensemble d’exigences qui attestent la « bonne santé technique de l'aéronef ». Elle contribue à la sécurité aérienne au même titre que la formation des pilotes, les règles de l'air, la réglementation concernant les aérodromes...etc. En Europe, la navigabilité, est régie par les règles l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (AESA).


Du point de vue du pilote, la navigabilité d'un aéronef se classe en quatre groupes :

  • la certification de la conception et de la production de l'aéronef. Elle donne droit à la délivrance d'un document appelé CDN pour Certificat De Navigabilité pour chaque aéronef produit ;
  • l'inspection régulière de la maintenance de l'aéronef par un inspecteur extérieur. Elle donne droit à la délivrance d'un document appelé CEN pour Certificat d'Examen de Navigabilité ;
  • Le suivi des échéances et la bonne réalisation de la maintenance suivant les préconisations du constructeur de l'aéronef ;
  • L'inspection à la visite pré-vol.


Le pilote commandant de bord a l'obligation de vérifier que son aéronef est navigable avant d'entreprendre un vol. Respectivement, pour les groupes cités ci-dessus, le pilote doit :

  • Vérifier la présence d'un CDN ;
  • Vérifier la présence d'un CEN en état de la validité ;
  • Vérifier que l'aéronef n'a pas atteint une échéance de maintenance (en durée calendaire ou en temps de vol), vérifiable dans le carnet de route de l'aéronef ;
  • Réaliser une visite pré-vol et ne constater aucun défaut rédhibitoire ;
    • Note : Dans la formation, une expérience minimale est transmise à l'élève-pilote pour statuer sur les anomalies courante rencontrés lors de la visite pré-vol : soit "acceptable" (exemple : quelques salissures sur l'aile), soit qui "nécessite une intervention par le pilote" (exemple : verrière trop poussiéreuse, nettoyage obligatoire avant le décollage), soit qui "nécessite l'intervention d'un mécanicien" (exemple : une pièce est trouvée déformée). Dans tous les cas, un pilote qui n'a pas les compétences pour statuer sur une anomalie demandera conseil au propriétaire ou à un mécanicien.


Les limitations du pilote :

  • le pilote peut réaliser les opérations courantes (nettoyage, rechargement batterie pour un planeur, montage/démontage d'un planeur, complément d'essence et parfois d'huile sur un motoplaneur...etc) ;
  • le pilote ne doit pas déborder sur les opérations de maintenances qui incombent aux mécaniciens (retouche peinture, réglage d'un débattement, démontage d'un instrument de bord...etc). En effet, même si certaines tâches paraissent anodines, seul un mécanicien aura les compétences pour la réaliser correctement. Le mécanicien est aussi le seul à savoir documenter les opérations de maintenances conformément aux obligations réglementaires (dossiers de visites) et à libérer l'aéronef après avoir réparer une anomalie (Approbation Pour Remise en Service - APRS).