6-7 Procédures urgence (motoplaneurs)

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Feu ou fumées

Le feu à bord est une situation de détresse pour un aéronef. Les messages "Mayday Mayday Mayday, de F-XXXX, feu à bord, je ...." à la radio, et le code transpondeur 7700 devraient être utilisé, suivant les priorités du moment.

L'identification d'un feu naissant est difficile, particulièrement dans le compartiment moteur. Les odeurs et fumées seront les premiers indices. La combustion peut être de différentes natures : Carburant qui fuie, échappement en contact avec de la toile, caoutchouc qui brule, fil électrique en court-circuit...etc. Il faut distinguer le compartiment moteur du cockpit, car les actions ne seront pas identiques.

Le carburant s'il n'est pas forcement le responsable du départ de feu, pourrait l'alimenter vigoureusement. Dans le cas d'un feu dans le compartiment moteur ou d'un doute sur le circuit carburant, fermer le robinet carburant et de mettre la manette des gaz à fond. En plus de donner un peu d'énergie à l'aéronef, cette action permettra de consommer une partie du carburant qui n'ira pas alimenter le feu moteur.

Si une origine électrique est suspectée, ou dans l'incertitude, couper les servitudes électriques en plaçant les interrupteurs sur OFF, en retirant les fusibles ou en déclenchant les breacker.

Si le feu provient d'un équipement personnel embarqué à bord (téléphone, bagage...etc), le pilote étudiera le rapport bénéfice/risque avant de larguer un tel objet. En effet, si le risque pour la sécurité du vol est faible, faire courir un risque important à une éventuelle zone habitée située en dessous n'est pas opportun. Dans le cas d'un téléphone, la batterie au lithium qui prend feu ne peut pas être éteinte, certain exploitant fournissent un gant et une pochette de confinement permettant de limiter les dégâts.

Durant la phase de vol restante, le largage de la verrière en vol n'est pas la règle, mais l'encombrement du cockpit par des fumées denses peut justifier le largage de la verrière.

Un motoplaneur n'a besoin ni de moteur, ni d’électricité, ni de verrière pour voler de façon élémentaire.

Il faut ensuite chercher l’atterrissage au plus vite suivant la situation :

  • par exemple, si le feu est identifié avec certitude, qu'il est intense : un atterrissage en campagne immédiat est impératif. Le feu va rapidement dégrader la structure de l'aéronef, occasionnant des problèmes de contrôle de trajectoire, de centrage (perte d’éléments en vol), ou d'incapacité du pilote.
  • par exemple, si le feu n'est pas formellement identifié ou qu'il semble mineure ou arrêté, un atterrissage en campagne sur un champ choisi convenablement ou un aérodrome atteignable en vol plané peut être acceptable.

Malgré une situation hyper-stressante, l’atterrissage doit rester soignée pour ne pas aggraver la situation. Une fois au sol, évacuer rapidement l'aéronef

Dans toute cette phase de vol, si le pilote porte un parachute de sauvetage, il peut faire le choix d'évacuer l'aéronef s'il estime que la situation est catastrophique.