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== Vol d'onde ==
== Vol d'onde ==
[[Fichier:Vol d'onde.svg|thumb|Vol d'onde avec une première onde sur le relief (A) puis une seconde qui comporte des nuages lenticulaires (B).]]
[[Fichier:Owens Valley Clouds.jpg|thumb|Nuages de rotors, avec un nuage [[wikipedia:Altocumulus_lenticularis|lenticulaire]] matérialisant un système d'ondes orographiques avec rotors.]]
Article détaillé Wikipédia [[wikipedia:Soulèvement_orographique|Soulèvement orographique]].
Article détaillé Wikipédia [[wikipedia:Soulèvement_orographique|Soulèvement orographique]].
[[Fichier:Vol d'onde.svg|thumb|left|Vol d'onde avec une première onde sur le relief (A) puis une seconde qui comporte des nuages lenticulaires (B).]]
[[Fichier:Owens Valley Clouds.jpg|thumb|200px|Nuages de rotors ([[cumulus fractus]]) avec un nuage lenticulaire ([[cirrocumulus lenticularis]]) matérialisant un système d'ondes orographiques avec rotors en aval de la [[Sierra Nevada (États-Unis)|Sierra Nevada.]]]]


Le vol d'onde est un type de vol orographique. Sous le vent d'un relief, et sous certaines conditions de vent, se produisent un ou plusieurs '''ressauts''', du fait de l'élasticité de l'air<sup>[Faux]</sup>. En quelque sorte, l'air se comprime comme un ressort et rebondi plusieurs fois, impactant toute l'épaisseur de la tranche d'air. Ces ondes peuvent atteindre de grandes altitudes, largement supérieures à celle du relief générateur.  
Le vol d'onde est un type de vol orographique. Sous le vent d'un relief, et sous certaines conditions de vent, se produisent un ou plusieurs '''ressauts''', du fait de la compressibilité de l'air. En quelque sorte, l'air se comprime comme un ressort et rebondi plusieurs fois, impactant toute l'épaisseur de la tranche d'air. Ces ondes peuvent atteindre de grandes altitudes, largement supérieures à celle du relief générateur.  
Les ondes se forment lorsqu'un relief descendant est perpendiculaire au vent. Le vent favorable à l'onde est un '''vent fort''', qui '''augmente avec l'altitude''', dont la '''direction ne change pas avec l'altitude'''. L'absence d'ascendances thermiques est un facteur favorable à l'établissement de l'onde.  
Les ondes se forment lorsqu'un relief descendant est perpendiculaire au vent. Le vent favorable à l'onde est un '''vent fort''', qui '''augmente avec l'altitude''', dont la '''direction ne change pas avec l'altitude'''. L'absence d'ascendances thermiques est un facteur favorable à l'établissement de l'onde.  
Le vol d'onde se pratique plus particulièrement en hiver, dans certains massif montagneux.  
Le vol d'onde se pratique plus particulièrement en hiver, dans certains massif montagneux.  
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Dans certaines conditions d'humidités, l'onde se matérialise par des nuages forts utiles à la compréhension du système :
Dans certaines conditions d'humidités, l'onde se matérialise par des nuages forts utiles à la compréhension du système :
*Des nuages de Rotors dans la partie sous-ondulatoire. Ils ressemblent à des cumulus déchiquetés, mais immobile malgré la vitesse du vent. Ils tournent sur eux même, et leur partie "au vent" est une ascendance exploitable mais très turbulente.  
*Des nuages de Rotors dans la partie sous-ondulatoire. Ils ressemblent à des cumulus déchiquetés, mais immobile malgré la vitesse du vent. Ils tournent sur eux même, et leur partie "au vent" est une ascendance exploitable mais très turbulente.  
*Des nuages [[Nuage lenticulaire|lenticulaires]], de forme très régulière en assiette inversée, parfois superposés en pile. Ils sont également d'apparence immobiles alors que le vent souffle avec intensité. Ils se forment dans le leur partie "au vent" (c'est l'ascendance exploitable), et se désagrègent dans leur partie "sous le vent". La zone est calme et sans aucune turbulence.
*Des nuages [[wikipedia:Altocumulus_lenticularis|lenticulaires]], de forme très régulière en assiette inversée, parfois superposés en pile. Ils sont également d'apparence immobiles alors que le vent souffle avec intensité. Ils se forment dans le leur partie "au vent" (c'est l'ascendance exploitable), et se désagrègent dans leur partie "sous le vent". La zone est calme et sans aucune turbulence.




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L'autonomie du planeur face au vent, dans la partie descendante d'un ressauts occasionne une finesse sol faible, inférieure à 10 dans des certains cas.  
L'autonomie du planeur face au vent, dans la partie descendante d'un ressauts occasionne une finesse sol faible, inférieure à 10 dans des certains cas.  


Après son décollage, le pilote doit d'abord monter à l'aide des rotors dans la tranche sous-ondulatoire. Il se place "au vent" des rotors et tente d'y rester malgré le vent fort. Le pilote utilise des repères au sol pour s'aider. Cette partie du vol peut être très turbulente, et des précautions sont prises pour éviter toute situation irrécupérables (vitesse suffisante).
Une fois la frontière de la zone ondulatoire franchie, les turbulences s'arrête soudainement. Le pilote se place dans la partie montante du ressaut et y reste en prenant en compte sa dérive. Le pilote s'aide de repères au sol et du variomètre, les sensations sont peu exploitables du fait du caractère très doux de la masse d'air. L'air étant calme, le pilote peut voler à des vitesses faibles sans craindre le décrochage ou la vrille.


 
Le pilote doit être prudent à garder le local d'une zone posable malgré la finesse sol potentiellement faible. Arrivé au sommet du ressaut, le pilote quitte la zone et vole de ressaut en ressaut. Pour pour '''planer vers son prochain objectif''', le pilote alterne les trajectoires perpendiculaires au vent en restant dans un ressaut, avec des trajectoires face(ou dos) au vent pour changer de ressaut en un minimum de temps afin de minimiser la perte de hauteur.
 
 
L'incertitude réside dans le sens du vent et la force du vent. En effet, dans des condition marginales, certaines pentes peuvent ne plus fonctionner si l'orientation change légèrement, ou si le vent faibli légèrement. Parce que le phénomène n'est pas absolument certain, le pilote conserve une zone posable accessible suivant son altitude, à tout instant.
 
Le pilote se place "au vent", des pentes susceptibles de fonctionner. Il prend une trajectoire sol (une "route") parallèle à la crête et réalise des allers et retours en faisant des demi-tour aux extrémités de la pente. Sur des pentes très courtes, cela revient a faire des "8" :
*Les lignes droites sont réalisées à des vitesses significatives de l'ordre de la vitesse de finesse maximum : la performance de montée est sacrifiée au bénéfice de la sécurité du vol. En effet, les fortes turbulences dues au relief pourraient créer des situations irrécupérables (décrochage, vrille) compte tenu de la proximité du sol.
*Les virage sont effectués toujours vers la vallée, basiquement à 30° d'inclinaison. Le rapprochement vers la pente est fait de la façon progressive avec une route qui converge vers la pente sous 45° maximum.
 
La puissance des ascendances en vol de pente va de 0m/s à 3m/s, la situation est relativement turbulente. 
 
Le pilote doit être prudent à ne jamais se laisser dériver sous le vent de la crête, afin d'éviter la zone descendante de laquelle il ne pourrait plus sortir. Arrivé au sommet du de l'ascendance de pente, le pilote quitte la zone et utilise '''l'altitude gagnée pour planer vers son prochain objectif.'''  


Quelques astuces de pilotes :
Quelques astuces de pilotes :
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C'est en vol d'onde qu'ont été réalisés les plus grands records d'altitude et de distance.
 
 
C'est en vol d'onde qu'ont été réalisés les plus grands [[#Records|records]] d'altitude absolue et de distance.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un pilote débutant « fait le plein » tous les 2 à 8km, si les conditions le permettent. Un pilote confirmé, qui exploite mieux les performances du planeur, peut espacer les reprises d'altitude jusqu'à 25km. Il se contente, lorsqu'il traverse une ascendance mais estime avoir encore assez d'énergie pour poursuivre sa route, de réduire sa vitesse pour profiter au mieux de l'ascendance, sans pour autant s'arrêter et décrire des cercles sur place.