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== Vol de pente ==
== Vol de pente ==
le gain d'altitude dépasse rarement quelques centaines de mètres au-dessus du sommet des reliefs ; ces ascendances sont appelées ascendances dynamiques ;
[[Fichier:Pente thermique.svg|thumb|left|Schéma d'une pente, en vert la zone ascendante.]]
Article détaillée Wikipédia [[wikipedia:Soulèvement_orographique|Soulèvement orographique]].


[[Fichier:Pente thermique.svg|thumb|left|Schéma d'une pente, en vert la zone ascendante.]]
En vol de pente, le pilote recherche des reliefs placé perpendiculairement au vent. L'air qui se déplace n'a d'autre choix que se mettre à monter le long du relief.
{{Article détaillé|Soulèvement orographique}}
 
En situation de vol de pente, en revanche, le pilote recherche les masses d'air ascendantes qui résultent d'un mouvement mécanique dû à l'action du vent sur le relief. Le vol de pente fonctionne sous tous les climats et par tous temps mais uniquement en certains lieux dès lors que l'intensité du vent est suffisante (~ {{unité|15|km/h}}). Ces reliefs doivent être suffisamment étendus afin d'éviter d'être contournés par le vent. Les ascendances ainsi générées peuvent généralement se prolonger jusqu'à 500 à {{unité|700|m}} au-dessus de la ligne de crête suivant la forme de la pente et la force du vent. Lors de journées ensoleillées, les pentes exposées au soleil se réchauffent plus vite que les zones environnantes et il se produit alors un phénomène de [[vent anabatique]] qui peut s'ajouter au vent ambiant. Ce dernier phénomène est appelé par les vélivoles français « ascendance thermo-dynamique » ; il est l'addition d'un phénomène thermique et dynamique. Aux États-Unis, on parle simplement de ''[[vent anabatique]]''. Les pentes exposées au soleil sont ainsi de bons déclencheurs de thermiques.
Le vol de pente nécessite un vent régulier et un relief. Le vol en [[wikipedia:Parapente|parapente]] ou [[wikipedia:Modélisme_aérien|l'aéromodélisme]] peut se pratiquer sur de petites pentes partout dans le pays, mais le vol en planeur nécessite de plus grand reliefs, essentiellement les massifs montagneux. Le vol de pente peut se pratiquer toute l'année. Le gain d'altitude dépasse rarement quelques centaines de mètres au-dessus du sommet des reliefs ; ces ascendances sont appelées ascendances dynamiques ;
 
Dans certaines conditions d'humidités et de température, une ascendance de pente forme un [[wikipedia:Nuage_orographique|nuage orographique]]. Il a la particularité de ne pas bouger par rapport au sol, alors que le vent est significatif.  
 
 
Lors de journées ensoleillées, les pentes exposées au soleil se réchauffent plus vite que les zones environnantes et il se produit alors un phénomène de [[vent anabatique]] qui peut s'ajouter au vent ambiant. Ce dernier phénomène est appelé par les vélivoles français « ascendance thermo-dynamique » ; il est l'addition d'un phénomène thermique et dynamique. Les pentes exposées au soleil sont ainsi de bons déclencheurs de thermiques.
 
 
=== L'exploitation des pentes par le pilote ===
Le vol de pente est relativement prévisible. En effet, le vent peut être considéré stable sur une courte période, et le relief ne change pas durant la vie d'un vélivole ! L'incertitude réside dans le sens du vent et la force du vent. En effet, dans des condition marginales, certaines pentes peuvent ne plus fonctionner si l'orientation change légèrement, ou si le vent faibli légèrement. Parce que le phénomène n'est pas absolument certain, le pilote conserve une zone posable accessible suivant son altitude, à tout instant.
 
Le pilote se place "au vent", des pentes susceptibles de fonctionner. Il prend une trajectoire sol (une "route") parallèle à la crête et réalise des allers et retours en faisant des demi-tour aux extrémités de la pente. Sur des pentes très courtes, cela revient a faire des "8" :
*Les lignes droites sont réalisées à des vitesses significatives de l'ordre de la vitesse de finesse maximum : la performance de montée est sacrifiée au bénéfice de la sécurité du vol. En effet, les fortes turbulences dues au relief pourraient créer des situations irrécupérables (décrochage, vrille) compte tenu de la proximité du sol.
*Les virage sont effectués toujours vers la vallée, basiquement à 30° d'inclinaison. Le rapprochement vers la pente est fait de la façon progressive avec une route qui converge vers la pente sous 45° maximum.


Le record de durée en planeur monoplace revient à Charles Atger réalisé le {{date|2|avril|1952}} sur planeur [[Arsenal Air 100|Air 100]], d'une durée de 56 heures et 15 minutes, au départ de l'[[aérodrome du Mazet de Romanin]]<ref>[http://soaringweb.org/Soaring_Index/1955/PDF/1955_May-Jun_24.html ''Soaring''], mai-juin 1955, p. 24</ref>{{,}}.
La puissance des ascendances en vol de pente va de 0m/s à 3m/s, la situation est relativement turbulente.


L'aérologie particulière de ce terrain de vol à voile, liée à l'intensité et la durée du vent de mistral a permis la réalisation de ce record. Des éclairages furent installés afin d'éclairer la chaîne des Alpilles durant ce vol de durée.
Le pilote doit être prudent à ne jamais se laisser dériver sous le vent de la crête, afin d'éviter la zone descendante de laquelle il ne pourrait plus sortir. Arrivé au sommet du de l'ascendance de pente, le pilote quitte la zone et utilise '''l'altitude gagnée pour planer vers son prochain objectif.'''


Pour des raisons de sécurité, le code sportif ne reconnaît plus de record de durée depuis l'accident mortel de Bertrand Dauvin en 1954<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gil Roy|titre=Le vol à voile|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Denoël|Denoël]]|année=1996|pages totales=232|passage=15|isbn=2-207-24384-2}}</ref>.
Quelques astuces de pilotes :
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== Vol d'onde ==
== Vol d'onde ==